Eureka! et moi
Eureka! fut donc mon premier jeu d’aventure… C’est avec lui que j’ai ressenti pour la première fois ces symptômes désormais familiers : articulations douloureuses, nuits blanches, regard vide, cheveux arrachés… Je fus accompagné dans cette initiation par ma maman, elle aussi happée par le virus du jeu qu’elle m’avait innocemment offert…
Malgré les innombrables heures passées dessus, aucun de nous n’est jamais parvenu à le terminer. Au mieux, nous n’avons achevé que 35 à 40% de chaque aventure. Je me rappelle avoir vu avec anxiété approcher, puis passer la date fatidique du 31 décembre 1985, mais cela n’a en rien entamé ma détermination à un jour finir ce satané jeu.
Les années passant, mes intérêts se sont portés ailleurs, un PC est venu détrôner le fidèle Spectrum, puis les études. Eureka! s’est estompé avec les souvenirs d’enfance, mais il est resté présent, enfoui dans un recoin de mon cerveau. Et maintenant il revient, 20 ans après, par la magie d’internet et de l’émulation de machines devenues légendaires. Cette fois c’est sûr, je vais le finir !